Patrice Faubert

Bourgeoisies de l'édition

Il faudrait un espace libéré
Où TOUT pourrait s'écrire
Tout ce qui peut sortir
D'un cerveau, sans impasse occultée
Sans aucune censure
Et donc sans aucun commentaire
Car la vérité d'un commentaire
C'est d'être une censure
Qui fausse le jugement
Qui sent donc, le militant
Il faut être sans cause
Pour ne risquer aucun effet
La personne qui lit
Toute seule, doit se faire son avis
Sans l'intermédiaire toujours laid
D'inutiles et superflus commentaires
Car les gens qui aiment
Ce que je n'aime pas
Les Michel Onfray (né en 1959)
Les feu Michel Foucault (1926-1984)
Les feu Jean-Paul Sartre (1905-1980)
Des staliniens, ou la pensée mise au pas !
Ceux et celles, qui à la vérité, rien ne sème
Ne m'aiment pas et c'est un bienfait !
Tout film qui passe à la télévision
A maintenant sa présentation
Pour expliquer de quoi il s'agit
Le téléspectateur, pour un imbécile, est pris
Il faut orienter sa compréhension
La basoche fait bonne garde, il faut museler l'opinion
Sur toute la surface de l'expression contrôlée
De la radio à internet, cette parousie, l'on peut constater
Pour que la domination puisse riboter
Et toutes les officines du capitalisme
Du gauchisme au fascisme
Scrupuleusement, sont là, pour y veiller !
Et puis quand l'anonymat
N'est pas vraiment nécessaire
C'est mesquin et très bas
D'inconnus et étranges commentaires
Diffamation et déformation, policiers commentaires
Oh oui, à quand un espace libéré ?
Avec, comme charte appliquée
Ici pas le moindre commentaire
Pas de présentation, à chacun son air
Tout à l'état brut
Pour des écrits qui mutent
Pas la moindre propagande
Aucun esprit de bande
Vous écrivez ce que vous pouvez
Si on vous lit, tant mieux
Si on ne vous lit pas, tant pis
Mais dans l'infinitésimal, vous aurez tracé
Et sans aucune classification
Et surtout, sans aucune domestication
Et sans aucun jugement
Sans aucun parti pris militant
De la psychanalyse bon marché
Un hurloir, pour pouvoir se vider
Nos valises sont lourdes à porter
Oh oui, à quand un espace libéré ?
Tout être humain est un continent inconnu
Inénarrable, même pour ses élus
Le doute est un ravissement moral
Une lévitation psychologique, aux pensées sales
Je suis ce que sont les autres
Les autres sont ce que je suis
Femmes, hommes, enfants, tout nous suit
C'est moi, si j'avais été lui
C'est moi, si j'avais été elle
Je vis quand il vit
Je meurs quand il meurt
Je vis quand elle vit
Je meurs quand elle meurt
Et tout étant ainsi
Si nous le savions vraiment, cela serait l'anarchie !
Sur les billets de banque
Dans cette Europe qui manque
Sur les euros, s'affiche la hiérarchie
Où la neutralité est vue par l'oligarchie
Cinq euros = style architectural classique, premier siècle
Dix euros = style architectural roman, 11 et 12ème siècle
Vingt euros = style architectural gothique, 13 et 14ème siècle
Cinquante euros = style architectural renaissance, 15 et 16ème siècle
Cent euros = style architectural baroque, 17 et 18ème siècle
Deux cent euros = style architectural art nouveau, 19 et 20ème siècle
Cinq cent euros = style architectural moderne, 20 et 21ème siècle
Robert Kalina ( né en 1955 ) en fut le graphiste
De la banque, il est un fils
Pour les pauvres en pleine indigence
C'est même pas la renaissance
Et surtout le classique maléfique
Pour les riches mirifiques
C'est l'art nouveau, le moderne
Il suffit de décoder l'arcane symbolique !
La société spectaculaire marchande techno-industrielle
Est une longue élégie pour l'acédie
Des humains, et de tout ce qui vit
Pour la mort des autres, l'humain prie !
Parmi les plus grands voleurs
Cependant, sont les assureurs
Et même les garagistes
Sont derrière eux, sur la liste !
Toute écriture vraiment dangereuse
Est refusée par tous les éditeurs
Cela n'est même pas la peine de chercher
Un pronostic que l'on est sur de gagner
Et l'anthologie de la subversion autorisée
Publiée, est une supercherie, de mandarins adulés
La subversion sauvage reste anonyme
A ses trousses, les chasseurs de prime
Gauchistes, staliniens, fascistes, libéraux, et même anarchistes
Personne n'en veut, elle reste inconnue
Son langage est d'ailleurs, même pas cru !
Pour elle
Le gauchisme est un conservatisme
Comme son frère, le fascisme
La société aliénée et son monde de l'édition
Ne peut accepter, à la radio, à la télévision
Que la subversion à bonne présentation
Aliénation de la subversion, subversion de l'aliénation
Sinon, et tant mieux, aucune accréditation !
Crachats, injures, calomnies, jalousies, la damnation
Pour l'écriture d'une vraie révolution
Toute la machine médiatique
Gomme les causes, ne retient que les effets
Ce qui sur son monde, évacue toute critique
Du néant surgissent les faits !
Il me faut écrire clandestinement
Et l'on peut me lire gratuitement
En cherchant avec ténacité, sur internet
Le monde de l'édition est si malhonnête
Tous mes écrits disséminés
Pour quelques très rares initiés
Ainsi, à ma façon, je me suis édité !
Aussitôt lu, aussitôt oublié
Comme dans une maison de passe
Et ainsi, plus aucune trace !
L'édition est aux mains des bourgeoisies
Copinage, magouille, opportunisme, les éditions libertaires, aussi
Partout, il en va ainsi !
De ce fait, les plus belles idées
Nous restent à jamais inconnues
Car ce sont celles de la rue !

Patrice Faubert ( 2013 ) puète, pouète, peuète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/  ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "

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Published on e-Stories.org on 04/15/2016.

 
 

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