Patrice Faubert

Paraphysique de prétérition restreinte et généralisée

Et au fond
Tout est prétérition
Même dans le superflu
Tout se passant dans l'inaperçu
C'est comme pour les affinités
Cela n'est pas seulement les idées
Cela serait d'une trop grande simplicité
Il faut pour cela
C'est malheureux, mais c'est comme ça
Aimer faire les mêmes choses
Sans pour autant défendre la même cause
Les visites des jardins ou des musées
Se faire un ciné, sexer, se promener
Aux échecs ou aux dames, aux cartes, aux dés, jouer
Se dorer le corps au soleil
Chaque être humain avec ses merveilles
Des gens aiment voyager
Des gens aiment bouquiner
Donc
Des gens qui n'ont pas les mêmes idées
Peuvent avoir des affinités
Et faire des choses ensemble
Donc
Des gens qui ont les mêmes idées
Peuvent n'avoir pas d'affinités
Et ne pas faire de choses ensemble !
Un peu comme pour les fantasmes sexuels
Ou plus simplement pour l'entente sexuelle
Là aussi
Les idées font ce qu'elles peuvent
Là aussi
Les corps s'en émeuvent
Difficile de trouver chaussure à son pied
De fait, tout le monde est mal chaussé
L'on ne peut, tout le monde, essayer
Surtout
Dans le propre monde de ses affinités
Et il y a tant de goûts différents, voilà la difficulté
Les affinités sexuelles
Les affinités idéelles
Les affinités vestimentaires
Les affinités alimentaires
Les affinités politiques
Les affinités psychologiques
Toute une fragmentation
Toute une séparation
Ainsi, restreinte ou généralisée, c'est toute une isolation
C'est donc, en somme, comme toute culture
C'est donc, en somme, comme toute connaissance
C'est forcément très lacunaire
Mais, forcément, c'est inhérent à la pensée réactionnaire
Mais, forcément, c'est inhérent à la pensée de séparation
Comme les nationalités, les partis, les syndicats, les organisations
Se défaire de toute aliénation, seule vraie pensée révolutionnaire !
Dans les caractères autopomorphes
C'est du mariage, des enfants, du divorce, rien d'amorphe
Cela fait le jeu de tous les tyrans
Diviser, régner, un jeu pour les enfants
Cela n'est plus le temps des châtelaines et des mouchettes
Cependant, malgré toute notre technologie, nous sommes aussi bêtes
Ou à cause de notre technologie, encore plus bêtes
En certains domaines
Des dates interchangeables ou presque, quelle déveine
Ainsi :
1923
Tokyo : 2,2 millions de personnes, environ
Paris : 3 millions de personnes, environ
New York : 5 millions de personnes, environ
Londres : 7 millions de personnes, environ
2017
Tokyo : 13 millions de personnes, environ
Londres : 8 à 9 millions de personnes, environ
Paris : 2,3 millions de personnes, environ
New York : 8 à 9 millions de personnes, environ
Sans bien sûr, l'agglomération urbaine
Cela ferait trop d'étrennes
Avec partout, du personnel variable d'ajustement
Pour les besoins du patronat, de l'industrie, du commerce
Le capitalisme organise ses kermesses
Toute une organisation parfaitement monstrueuse
Qui n'a pourtant rien de si voluptueuse
Bien moins que l'anguille si mystérieuse !
Tout devrait être comme dans un hôtel infini
Comme l'anarchie qui l'est aussi
Un socialisme libertaire d'entropie
A qui va en B, B qui va en C, C qui va en D
Ainsi la place de A devient disponible
L'hôtel de l'anarchie est toujours disponible
Et ce de A à Z
Mais sans vraiment de A à Z
Car tour à tour, tout devient A et tout devient Z
Place, place, au banquet de la vie
Quand l'on respecte toute forme de vie
Car même un poussin
Sait compter jusqu'à cinq, et oui
Car même un rat
Quand pour qu'il mange, l'on doit pour cela
Torturer un de ses congénères, et donc la nourriture, il refusera
Car même un chimpanzé
Au niveau de la visualisation spatiale
Deux dixièmes de seconde, à l'être humain, c'est fatal
Lui, il met sept dixièmes de seconde, j'entends des râles
Car même le cochon
Avec son museau sait la multiplication
Pas le moins du monde paradoxal
Tout est plus grand que l'infini dénombrable
Comme le nombre infini de décimales
Comme donc, après la virgule de la virgule, comme presque dans une seconde !
Mais notre temps humain est lui, bien fini
Avec hélas, des bords et des frontières
Car même si l'Univers était fini
Lui serait sans aucun bord, sans aucune frontière
Et l'espèce humaine
De toutes les espèces, la plus inhumaine
Et étant, à long terme, une espèce menacée
Des graines de plantes sont thésaurisées
Comme quelque part en Norvège
C'est finalement un triste solfège
Ainsi, 800.000 échantillons
Milliers d'espèces de plantes cultivées
Comme une banque de données
Mais à long terme, précaire conservation
Et déjà, sans conséquence, une petite inondation
Du climat versatile, future désolation
Et dans l'Univers
Tout arrive quelque part
Tout est arrivé quelque part
Tout arrivera quelque part
Rien n'existe pas, tout existe de part en part
Comme un Multivers de sérendipité
Tout peut s'imaginer, tout peut se réaliser
Tout a été imaginé
Tout a été réalisé
Tout se réalisera
Tout existe
Tout a existé
Tout existera
Tout commence sans commencement
Tout fini sans être fini
Un peu comme la Coupe de football de feu Charles Simon
Devenue la Coupe de France de football, une nationalisation
Comme aussi
Tout ce que nous mangeons
Comme les cuisses de grenouilles Rana Macrodon
Souvent, d'Indonésie, une fausse appellation
Oui, en France, c'est la Rana Macron
Mais elle, elle fait hélas de la législation
Et des amphibiens en voie d'extinction
Le vin même avec de fausses étiquettes
Quand le Grand Cru fait piquette
Ne met pas en danger, le vigneron
Vraiment, c'est de A à Z, qu'il faut une révolution !

 
Patrice Faubert ( 2017 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "
 

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Published on e-Stories.org on 06/01/2017.

 
 

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