Patrice Faubert

Paraphysique d'anesthésiologie sociétale


Ainsi
Il y aurait une post-démocratie
Mais y a-t-il jamais eu une démocratie ?
Ainsi
Il y aurait une postmodernité
Mais c'est quoi la postmodernité ?
Certes
Des résultats électoraux
Qui déplaisent et qui sont annulés
Car il faut voter comme il faut
Donc des électrices et des électeurs méprisés
Comme quoi
Qui le dit, c'est pas seulement moi
Les élections sont des pièges à connes et à cons
Ce qu'il faut, c'est une révolution
Intérieure et extérieure, pour une vraie introduction
D'ailleurs
Quand il y a autant d'abstentions
Il en est ainsi pour presque toutes les élections
Ce qui veut dire, comme réelle signification
Ras-le-bol du gouvernement, démission
Mais nous sommes en dictature
Et tous les régimes politiques sont des dictatures
Tous à mettre dans les ordures
Certes, certains sont moins durs
Mais ils seront encore plus durs, dans le futur !
Et puis, forcément
Des républicains
Qui ne sont plus des républicains
Et puis forcément
Des socialistes
Qui ne sont plus des socialistes
Et puis forcément
Des communistes
Qui ne sont plus des communistes
Et puis forcément
Des anarchistes qui ne sont plus des anarchistes
Tout confinant au révisionnisme
Tout confinant au réformisme
Ainsi
Plus rien ne fait sens
Toute signification dans l'absence
Une nouvelle stratégie du capital
Pour que toute réflexion cale
Mais le fascisme
Est toujours du fascisme
Mais le capitalisme
Est toujours du capitalisme
Et quand plus rien ne veut rien dire
De ce fait, de tout, l'on peut médire
Comme cela, sur tout, le capital tire !
Et puis toujours, ce culte de la défaite
Qui ne peut jamais faire la fête
Toutes les révolutions échouées
C'est pourquoi, il faut tout changer
Pour enfin
Le culte de la victoire
La révolution intégrale, il faut y croire
Et toutes nos idées d'anarchie
C'est à nous de les imposer, aussi
Il faut un bavardage révolutionnaire
Contre le bavardage réactionnaire
Se moquer du possible
Vouloir justement l'impossible
Qui peut ainsi devenir possible
Dans une saine société
Pas de place pour les flics ou les curés
Dans une saine société
Plus aucun vol et plus aucun crime
Dans une saine société
Plus aucune propriété
Dans une saine société
Toutes les maladies éradiquées
Dans une saine société
La gratuité universelle partout  généralisée
Plus de travail salarié et aliéné
Au jour le jour, tout étant repensé
Seulement, pour cela, cela vaut la peine de se prononcer !
Le monde actuel est une utopie
Le capitalisme est une impasse, sans vie
De sa bouche ne sort que du pourri
Avec des politiciennes et des politiciens
Déchets humains qui ne valent rien !
Il faudrait leur jeter un sort
Contre l'inhumanité,  " A mort, A mort "
Mais nous sommes tellement bien engrammés
Pour produire de l'inutilité, donc de l'inhumanité
Production de l'inhumanité
L'inhumanité de la production
Que cela paraît d'une grande banalité
Et à un autre monde, à la vérité
Nous aurions beaucoup de mal à nous adapter !
Cependant, et paradoxalement
Tout s'organise vraiment
Comme sans aucun gouvernement
Un peu comme la matière noire
Fantôme insaisissable, matin et soir
Malgré tout
Et c'est réellement fou
Il y a sept fois plus de matière noire
Que de matière visible, difficile à croire
Un peu comme l'anarchie
Qui organise tout, universelle énergie
Des quanta ( et oui, sans s ) des petits paquets d'énergie
Le corps noir qui émet et absorbe de la lumière
De la matière de la lumière !
Bref
Il faut nous réapproprier
Tout ce que l'on nous a volé
 Ne pas avoir peur des mots
Les laver quand ils sonnent faux
Grève générale expropriatrice des patrons
Anarchie, révolution
Même si nos grands théoriciens
Y préféraient des mots plus fins
Il faut appeler un chat un chat
Et déjà cela ira mieux, voilà !
La relation humaine est en régression
Surtout par rapport à Cro-Magnon
Certes, il vivait moins longtemps
Mais plus sagement, et plus sainement
Nulle part ou de superficialité
Il n'y a de complicité
Partout
Tout est si compliqué
Nous nous prenons la tête
Ce que ne font pas les autres bêtes
Et toujours de fausses fêtes
Mais parfois, dans la précarité
Des gens en viennent à camper
Pas comme des touristes
Mais comme des victimes du système capitaliste
Et là, les gens font preuve de solidarité
Contrairement à la rumeur qui est colportée
Pas comme dans le fait de manifester
Où de l'autre, il faut se méfier
Et contrairement aux manifestations du passé
Plus aucun slogan n'est crié
Manifestants et manifestantes à la langue coupée
Manifestations de moins en moins chaleureuses
Du sectarisme groupal, et de l'humeur soupçonneuse
Difficile de parler à qui que ce soit
Tous et toutes sur son quant-à-soi
Sinon
Vous passez pour un être bizarre
Le comble, dans des manifs anars
Notre époque est médiocre
Car nos vies sont médiocres
De la suffisance, de la méfiance
Plus aucune spontanéité comme constance
Sinon, vous êtes un baratineur
Si de votre âge, vous n'êtes pas à l'heure
Et puis ce qui n'est jamais dit
Sauf peut-être, dans une thèse de sociologie
La recherche de la dominance
Même pour l'organisation de la résistance
Et chaque grande ville de France
Avec son groupe militant dominant
Qui impulse de ce fait, tous les évènements
Et tout le monde suit le mouvement !
Et les places sont bien gardées
Bien des dents s'y sont cassées
Peu m'importe d'être encore détesté
C'est le prix à payer pour dire la vérité !
Comme tout le monde veut dominer
Tout le monde est de ce fait très fatigué
Pourtant, toute vie en vaut une autre
De cet axiome, je me fais l'apôtre
Bac plus dix ou bac moins dix
La fausse vie c'est dix sur dix
Et l'absurdité de toutes les jalousies
Là où il n'y a aucune vraie vie
Toutes nos relations sont infirmes
Et ce au plus profond de l'intime
Plus aucune convergence des luttes
Et c'est le capital, qui plus que jamais, marque le but
Il faudrait
Nous déprogrammer
Il faudrait
Nous reprogrammer
Il faudrait désapprendre
Il faudrait réapprendre
Se défaire des engrammes du capital
Car cela conditionne tout notre système nerveux central
Nous sommes devenus des monstres, c'est fatal
Il faut taire l'autre, il faut humilier l'autre
Dans nos jugements hiérarchiques
Je suis nul , tu es nul, il est nul, notre seule gymnastique
Notre langage est celui du capital
Notre seul réseau, notre seul canal
C'est moi, c'est toi, ce sont eux, ce sont elles
La mémoire de la société spectaculaire marchande techno-industrielle
Nous nous falsifions
Pour cela, c'est l'autogestion
Pas vous, pas toi, mon gars ?
Hélas, cela n'est jamais soi, voilà !
Donc, le capital s'adapte toujours
Il a toujours un recours
Le paradoxe est son issue de secours
Loi de 1884 en France
Autorisation des syndicats, fausse romance
Mais comme instrument de régulation sociale
Canaliser, contrôler la grève ouvrière, l'idéal
23 septembre 1895
C'est la CGT anarchosyndicaliste
Mais déjà en 1914, feu ( 1879 - 1954 ) Léon Jouhaux
Pour entrer en guerre, ne fera pas le gros dos !
10 mai 1906, 6h45
Pas-de-Calais à Courrières
Une mine de charbon, explosion minière
Et ce à 350 mètres sous terre
Pour 1664 mineurs c'est le coup de grisou
N'importe qui en devient fou
1000 morts, le feu partout
15 mars 1906, grève générale
60.000 grévistes, union contre le capital
Toujours en France en 1938
45000 grévistes sont arrêtés, jugés, licenciés
Et c'est en train de recommencer
Il n'y a pas d'avant-garde
Il n'y a pas d'arrière-garde
La révolution globale se fera dans la rue, dans la tête, contre tout isme
Pas par l'intellectualisme ou le militantisme !
 
Patrice Faubert ( 2016 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "
 

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Published on e-Stories.org on 02/23/2016.

 
 

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